Nils-Udo, “Le Nid” (1978)

Nils-Udo, Le nid, 1978

Cette oeuvre ne nous dévoile-t-elle pas que nous faisons parti d’un tout?

L’espèce humaine telle que nous la connaissons a-t-elle une mère ? Dame Nature par exemple. Que dis-je, Mère Nature. Pachamama. C’est peut-être dit de façon poétique mais l’on ne peut refuser la possibilité de notre existence, et par conséquent la potentielle paternité de celle-ci, à tout ce qui nous entoure : les arbres, l’eau, l’oxygènes, les autres espèces, le soleil, la nature A.K.A l’univers entier par extension, l’univers naturel dont nous sommes nous-même une partie intégrante.

C’est une vision holiste que j’adopte malgré l’individualité ambiante : lorsqu’une partie change, le tout est changé, et étant une partie du tout nous-même, lorsque nous changeons, nous changeons tout.

L’homme nu,  ce nid, semble si paisible, en position fœtale, justement comme s’il était dans le ventre accueillant de sa mère.

Comment pourrais-je définir l’espèce humaine, non pas indépendamment du reste, mais en tant que partie ? Pour ma part, j’aime la comprendre en tant que conscience intelligente de l’univers : c’est la partie du tout qui permet au tout de savoir qu’il existe. Ce n’est pas la seule à participer à cette conscience universelle, toute espèce intelligente dans le sens où elle peut étudier le monde qui l’entoure, le comprendre, l’analyser, l’explorer, l’imaginer, participe à cette activité autoréflexive.

Les êtres humains, moi par exemple, toi lecteur si tu le désires, sommes une partie de l’univers qui permet à l’univers de se connaître davantage, de s’auto-explorer, de se changer, de s’émerveiller sur sa propre complexité. C’est donc la partie qui informe le tout selon cette théorie romantique.

C’est une idée qui me rassure. Je suis une partie qui sert de médium pour que le tout se découvre. Oui, ça me plaît. J’ai malheureusement appris à me distinguer du reste, je me sens parfois isolé. Heureusement, lorsque je m’oublie, je replonge à nouveau dans l’unité. Peut-être que le bonheur et le malheur ne sont que cela : une oscillation inconstante entre la sensation d’appartenance et celle de séparation.

Une idée vraie n’est pas moins utile qu’une idée belle.

– Igor Rodrigues Ramos

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