Au Festival JazzOnze+ de Lausanne, le saxophoniste américain Sam Greenfield a livré un concert explosif où la technique ciselée rivalisait avec une énergie solaire. Entre funk, jazz fusion et humour débridé, Halloween n’avait aucune chance. Rencontre.
Halloween tombe cette année un vendredi soir. De quoi enflammer le quartier du Flon à Lausanne. Mais pour le festival JazzOnze+, il ne s’agissait pas de se déguiser ou de se faire peur, et plutôt d’aller groover sur les rythmes funky et contagieux du saxophoniste américain Sam Greenfield. Entouré de ses musiciens complices, il a offert un concert d’une énergie irrésistible, où la virtuosité se mêlait à une joie communicative. Dès les premières notes de Dinky Doinky, le ton était donné : un son net, précis, articulé, et une synergie de groupe impressionnante.
Sam, vêtu tout en blanc avec une chemise fluide et colorée, dégageait un charisme solaire et une sensualité espiègle. Ses mouvements sur scène étaient aussi souples que ses solos : un jeu expressif qui rappelait ses collaborations avec Cory Wong et le groupe mythique Vulfpeck. Lunettes de soleil vissées sur le nez, il semblait littéralement incarner sa musique : cool, fun et d’une technique impeccable, capable de maintenir l’énergie du public à son maximum pendant 1 h 40. La setlist – de Best Song Ever à Ocean Breeze, en passant par Fusioncore et Blue Raz – alternait entre funk, jazz fusion et touches pop, avec un son clair, lumineux et maîtrisé.
Le public, debout et survolté, a répondu à chaque riff par un enthousiasme grandissant. Deux spectateurs déchaînés au premier rang ont même réussi à décrocher un sourire complice du guitariste Russell Gelman, pourtant d’ordinaire imperturbable. Quand le groupe a enchaîné Kidz Bop et Dreamsville en rappel, la salle entière était conquise.
Nous avons rencontré Sam Greenfield après le concert : il nous a parlé de sa première fois à Lausanne, de son parcours avec le saxophone et de son dernier album. Il s’est confié sur son amour du groove, sa vision d’une industrie musicale en mutation, et sur l’importance de l’humour et de la légèreté dans son art. Souriant, sincère et drôle, Sam Greenfield prouve qu’on peut être un génie du saxophone sans jamais se prendre au sérieux.
Sa musique ? Une dose de bonheur pur – le remède parfait contre les mauvais jours. Merci, Sam.
Pour toutes les prochaines dates de Sam Greenfield, visitez son site: https://www.samgreenfield.sucks/tour