Ce mois est sorti aux éditions L’Archipel le nouveau polar très attendu de Mary Jane Clark intitulé Vengeance par procuration.
Pour son nouvel ouvrage, la romancière nous emmène à Tuxedo Park, un havre de paix où vivent des personnes fortunées, une enclave protégée à quelque quarante kilomètres au nord de Manhattan. Dans leur somptueuse propriété récemment restaurée, Valentine et Vincent Wheelock, un couple influent – elle fut gouverneur d’État puis ambassadrice des États-Unis en Italie, lui son éminence grise –, donnent une réception, à laquelle participe Eliza Blake, la présentatrice vedette de Key News, chaîne de télévision new-yorkaise. Au cours de la soirée, stupeur ! Vincent se donne la mort de manière spectaculaire. Comment expliquer un tel geste ? Et, surtout, que cache son suicide ? Rapidement, Eliza découvre qu’avant de se donner la mort Vincent avait laissé une série d’énigmes en forme de puzzle, dont elle devra rassembler les pièces pour démêler une affaire surgie du passé. Mais un tueur rôde, et la vie d’Eliza est menacée…
Dans Vengeance par procuration, on retrouve avec plaisir Eliza Blake, journaliste de TV new yorkaise et qui était déjà l’héroïne de L’été de toutes les peurs et de Si près de vous. L’intrigue bien ficelée et à la mécanique parfaitement huilée nous tient en haleine de bout en bout. Le mystère et la tension sont omniprésents. Le doute quant à l’identité du coupable et ses motivations planent jusqu’au bout. Les nombreux personnages de l’ouvrage offrent une belle galerie de suspects potentiels et on doute de chacun tour à tour.
Les chapitres courts, l’écriture fluide exempte de descriptions et de fioritures ainsi que les différents meurtres ou tentatives d’homicide qui jalonnent le roman, impriment un rythme soutenu au récit. Le seul bémol est la fin du roman qui paraît un peu vite expédiée et manque de crédibilité. Vengeance par procuration n’en reste pas moins un excellent suspens qui se lit avec grand plaisir. Un roman idéal pour cette période estivale !
Vengeance par procuration de Mary Jane Clark (éditions L’Archipel).