35ème AMR Jazz Festival : The Cookers

Le 19 mars, l’AMR – Sud Des Alpes a proposé un dîner différent, avec The Cookers et leur toute dernière recette de succès « Time & Time Again ». Ah, comme c’était bon !

Il était une fois, sur la scène principale un petit jazz club au pied des Alpes, George Cables, Billy Harper, Donald Harrison, Billy Hart, Eddie Henderson, Cecil McBee et David Weiss. Les sept musiciens jouèrent toute la nuit, et puis s’envolèrent vers l’Italie.

Non, ceci n’est pas le début d’une conte de fées, mais plutôt la réalité du 19 mars dernier. Pour l’avant-dernière soirée de son festival, le jazz club AMR s’est dépassé. Les sept légendes étaient à quelque centimètre du public : les 4 cuivres en première ligne – Billy Harper (saxophone tenor), David Weiss (trompette), Eddie Henderson (trompette), Donald Harrison (saxophone alto) –, derrière, George Cables (piano) sur la gauche, Cecil McBee (contrebasse) au centre, et à droite, le plus ancien du groupe et le plus énergique, Billy Hart (batterie).

C’est une rencontre à laquelle le public suisse n’est pas habitué. Tous, sauf Weiss et Harrison, sont nés autour du 1940 et ont grandi pendant la révolution hippie, plongés dans une atmosphère de désobéissance non-violente, une époque de changement, un hymne à l’amour et à la paix. Harper, Cables, Hart, Henderson, McBee, dans leur vingtaine, passaient leur nuits d’une jam de Thelonious Monk à une de Max Roach, ou McCoy Tyner, ou encore Art Blakey, Johnny Griffin etc. Et les voilà, ici, regroupés autour de Weiss, à deux pas d’un lac de montagne, en costume à rayures, à s’échanger la place sur scène entre un solo et un autre.

Le concert ne débute pas parfaitement, comme si ceci était plutôt une répétition entre vieux amis. Néanmoins, réchauffés après « Capra Black » (B. Harper) et « Peacemaker » (C. McBee), le funky « Croquet Ballet » (B. Harper) fait rigoler avec un ending géniale où les cuivres démantèlent les 10 notes du refrain, petit à petit, jusqu’à arriver à une seule, dans un effort de coordination hors-pair. Ou encore, la ballade « If one could only see » (B. Harper) fait rêver d’une nuit dans la ville qui ne dort jamais, à l’époque de l’élégant Frank Sinatra.

Mais pourquoi « The Cookers » ? Qui sont-ils vraiment et qu’est-ce qu’ils sont en train de préparer pour leur prochain repas ? La Fabrik l’a demandé pour vous.

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