Cully Jazz 2017 : Une soirée à 7 c

Mercredi 5 avril, c’est au tour du Richard Bona Mandekan Cubano de jouer sous le Chapiteau. Peut-être du « déjà-vu » musical, mais clairement une excellente performance d’un professionnel du monde du spectacle : un concert qui en valait la peine !

C comme Cully.  C comme Chapiteau. Mercredi 5 avril, c’est ici que ça s’est joué.

C comme Cuba. C comme Cameroun. Richard Bona, bassiste du Cameroun, connait à New York les musiciens cubains Ludwig Alfonso (batterie), Rey Alejandre (trombone), Dennis Hernandez (trompette), Osmany Paredes (piano), Eliel Lazo et Roberto Quintero (percussions). Ensemble, ils forment le projet afro-cubain Mandekan Cubano et publient en 2016 l’album « Heritage », sous la bénédiction de Quincy Jones et son label Qwest Records. Avec son rythme et sa voix veloutée, Bona amène les couleurs d’Afrique sur la Perle des Antilles et il en sort une musique qui sonne bien aux oreilles du grand public. Pour avoir une idée du projet, je conseille les morceaux comme « Jokoh Jokoh » et l’arrangement du standard « Bilongo ». Richard Bona Mandekan Cubano incarne donc une belle rencontre entre différentes cultures qui ont finalement beaucoup en commun. Même en étant une nouveauté dans l’univers artistique des bassistes électriques, Mandekan Cubano rappelle d’autres collaborations afro-cubaines comme Dizzy Gillespie et Chano Pozo, Charlie Parker et Machito, ou Irakere.

C comme Cañizares. Yilian Cañizares, violoniste et chanteuse cubaine formée selon les principes de l’école russe de l’instrument, habite à Lausanne depuis des années et est devenu amie de Richard Bona en Martinique. C’est ainsi que, sur les notes de « Bilongo », elle, symbole de la force élégante des femmes de son pays, entre sur la scène du Chapiteau. Talent époustouflant que je découvre en extase !

C comme concert. C comme comique. Bona est un professionnel du monde du spectacle et ça se voit. Sorte de Michael Jackson du Cameroun avec un père griot, Richard a grandi dans un univers dont les bases sont la scène et le contact avec le public. Un concert de Bona n’est pas que de la musique, mais aussi des fous rires, du partage d’expériences, des a-cappella avec le public, des contes d’anecdotes jusqu’à une berceuse en fin concert à la sonorité africaine et d’une douceur magnifique pour souhaiter la bonne nuit à un public qui ne se lasse pas de lui.

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