London Jazz Festival : Hiromi & the Trio Project

LJF 2015 | Bas les téléphones, haut les mains !

Mi-novembre, un mardi soir, au bord de la Tamise, en plein centre de la capitale de l’élégance et des musicals, la rencontre entre cultures totalement différentes est le repas quotidien. Un triangle entre New York, Londres et le Japon s’aplatit en une ligne et se contracte, se raccourcit, et devient un seul point : Londres.

Nous parlons de Hiromi & the Trio Project, un projet de succès de la pianiste japonaise Hiromi avec la paire extraordinaire de Anthony Jackson (NY) à la basse et Simon Philips (Londres) à la batterie. 3 albums déjà accouchés (Voice, Move et Alive) et on attend le 4ème bébé pour le 2016.

Le Royal Festival Hall, dans le bâtiment du Southbank Centre, fait salle comble. Et ce n’est pas une petite salle (2’500 places). Tout au début, à la demande des artistes, on nous demande de ne pas utiliser nos téléphones pour enregistrer le concert, de les éteindre, de les jeter dans la poubelle, de les oublier. Effectivement : pourquoi payer le ticket du concert, pour ensuite charger une vidéo sur Youtube et permettre à ceux qui n’ont pas payé de voir le concert ? Bravo ! J’aime. Oups, lapsus facebook-iain.

Le concert en un mot ? Feu. Enflammée était la musique, enflammée était la chevelure de Hiromi. Entre tonnes de spray et patience, Hiromi arrive à créer une crinière de lion avec ses cheveux très, très, très lisses en les fixant d’une manière telle qu’ils ne bougent pas d’un millimètre pendant sa performance hystérique, possédée par une énergie interminable. C’est comme être à un concert d’une rock star : je ne serais pas étonnée de voir quelqu’un évanouir ce soir. Mais, d’un coté, on y est au concert d’une rock star : Simon Philips était le batteur de Toto et the Who (années 90), et, à la fin du concert, après un solo à en devenir fou, il est accueilli par ses compatriotes – j’avoue, des nostalgiques de son époque – avec les plus forts applaudissements de toute la soirée. Jackson est très logiquement posé au milieu de ces deux flammes, à calmer les esprits, comme un papa qui garde un œil sur chacun de ses enfants.

Dans l’après-midi avant le concert, La Fabrik a rencontré Hiromi qui s’est racontée à nos micros. Prochain rendez-vous le 1er mars 2016 au Victoria Hall de Genève, en duo avec Stanley Clarke à la contrebasse. Un conseil ? Y aller.

– Irene Carbone

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